Première impression : couleur verte et rouge et blanche et noire, une plante escalade le mur, celle d’à côté tombe depuis l’étagère, tombe sur les dos des livres, rangés par couleur : rouge, orange, jaune. Des livres de différentes tailles, ils forment une ligne qui monte et descend, ensuite je vois un trou : routeur de wifi. Le mur blanc s’est transformé en carrelage bariolé, jolie carte postale, photos des amies, une boîte rouge au sol. Un coussin, puis un autre, sur lequel pose un autre, la couette fait parallèle avec le rebord sur lequel sont posées encore plus de plantes, vert, vert, vert-orange, vert, pleines d’épines. Carré bleue, la France sur une carte Michelin, marquée des croix dessinées à la main, surtout en haut et à droit. Carré brun, orné de la tour Eiffel, la porte de Brandebourg, l’Atomium de Bruxelles, la Skyline de Valette, un moulin néerlandais, le palais de Luxembourg, le Big Ben et puis une fontaine avec un ours. Les temps composés et la conjugaison du passé simple à côté des catégories narratives de Genette collés au mur. Table blanche – équipée de noir : clavier, ordi, écran, souris, agenda – et semée de livres rouges, verts, blancs, noirs. Un tas de livres à droite, un deux, trois, sept et il n’y a plus d’espace dans les étagères. Dans celui juste à côté, les couleurs s’alternent, sont surtout jaunes en haut, parfois rouge et se transforment en blanc quand la date indiquée avec un feutre sur la planche atteigne les années 60 du siècle dernier. Un bazar de langues, l’allemand tout en haut, avec quelques livres en vieux-allemand, puis toute une partie de livres français : une continuité, qui n’est que rarement interrompue par des livres allemands, de temps en temps un livre d’anglais apparait et tout cela finit par un bout en allemand, des livres bien gros, et d’une unité d’hauteur. Tout en bas, une ligne de boîtes grises, en haut une autre ligne verte – une autre ligne de plantes. Derrière l’étagère les livres continuent, ils sont vieux, ils sont parfois jaunes, parfois lus, mais surtout oubliés. Encore un poster, encore plus de cartes postales qui couvrent l’armoire du haut en bas, des traces, des mémoires, de l’art démocratisé. Puis je m’arrête, et je me regarde dans les yeux devant un grand miroir avant que les plantes et les livres recommencent.
Teil des atelier d’écritures zum Thema Fotografie.
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