Je perçois,
constamment.
La vibration de mille moteurs,
fait sans relâche vibrer mon corps.
Ça m’émeut,
ça m’anime.
Brille, brille,
les vitres, le métal.
De l’eau,
s’il y en a.
Aucune surface terne
ne m’est désormais connue.
Dans ce grand corps,
j’ai ma place.
La veille, j’ai vu de la neige.
Aujourd’hui le monde s’enflamme.
Grelottant, grelottant,
j’avance, je transpire.
Un craquement sous mes pieds,
des feuilles, des branches, des os.
Chaque pas me fait mal,
plus mal, encore plus mal.
Au loin, d’un buisson en floraison,
une fleur hurle mon nom.
J’y cours, je la regarde,
je la porte, avec attention, à mon nez.
Enfin, quelle odeur douce me vient,
guimauve – ma crème pour les mains.
Une autre fleur, plus, plus.
Où puis-je en trouver ?
Une, qui m’offre son odeur.
Une, qui peut m’être la plus belle.
Il me faut d’autres fleurs,
mais je n’en trouve plus.
Je ne m’en souviens plus.
Ni de sa couleur rose, ni de sa tige fragile.
Je ne sens plus
que le battement d’un moteur.
Cela me fait mal
à la poitrine.
Ma fleur, où te caches-tu ?
Revient, ma fleur, ma chérie.
N’aie pas peur, ma fleur.
Revient.
Enfin,
si tu peux.
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