Le voilà replongé dans son journal, comme rien ne s’est passé. Si je pouvais, je le quitterai, je m’enfuirai.
Fin les blessures, fin la douleur.
Mais je ne le peux pas. Il me tient, non pas enfermé comme un animal, mais avec la sécurité matérielle: une maison, de l’argent.
Je m’enfuis, je perd tout.
Je reste, je perd moi-même.
Quelle décision faut-il prendre ? Est-ce que je peux survivre sans travail, sans argent, sans domicile ?
Est-ce que je peux survivre avec cette peur, avec ces bleus, ces cicatrices ?
Où est l’amour qui animait notre relation il y a moins d’un an ?
Où est la tendresse, la chaleur, n’en reste-t-il plus rien ?
Devrai-je continuer de les rechercher ou renoncer à cet amour fané? Oserai-je le quitter pour trouver une meilleure vie ailleurs ?
Quoi qu’il en soit, je serai blessée, à quoi bon alors de risquer la défaite totale ?
Pourquoi l’éclabousser pour mon propre avantage si mon rôle est défini : le respecter, lui faire plaisir et réprimer mes pensées nuisibles ?
Non, je dois rester.
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